Chers Amis du Potager,
Article commun pour trois brefs ouvrages auxquels j’aurais eu bien du mal à consacrer à post individuel.

Ce grand spécialiste de la littérature, et de l’œuvre de Marcel Proust en particulier, y décortique le rôle de la description littéraire, et l’avènement au début du XXe siècle, d’une description dynamique porteuse de sens, par opposition aux descriptions techniques statiques qui prévalaient jusqu’alors dans le roman.
C’est loin d’être inintéressant, c’est en tout cas fort érudit. Mon ignorance de l’œuvre de Proust (à part certains opuscules découverts avec plaisir, je ne l’ai jamais lu et la dernière adaptation télévisuelle de la Recherche m’a parue d’un ridicule achevé après quelques dizaines de minutes, conduisant à un abandon pur et simple) est sans doute la cause de la superficialité de cette lecture, qui méritera sans doute d’être reprise postérieurement, si je me résous à aller faire un tour du côté de chez Swann.
Même si je dois avouer que la controverse qui l’a opposé à Kenzaburō Ōe, m’a surtout frappée par la violence avec laquelle Simon attaquait, jusqu’à atteindre le point Godwin, le pacifiste Ōe, dont les réponses m’ont parues plus mesurées, et que du coup, mon enthousiasme pour Simon est un peu retombé. Alors, oui, voilà, on me dira qu’il faut savoir détacher l’œuvre de l’artiste, mais trouver un auteur sympathique aide tout de même à le lire.

Ce n’est pas, malgré son titre, un essai tagada-tsoin-tsoin, mais il présente l’avantage d’aborder un sujet qui peut très vite déraper dans le vulgaire avec élégance et réflexion. En outre émaillé de citations de pièces, ce petit ouvrage est tout à fait plaisant, en faisant sienne la devise adoptée par Molière castigat ridendo mores.

Mademoiselle Potiron
Le Rire, par Henri Bergson, Petite Bibliothèque Payot, 7,65 €
Quatre Conférences, par Claude SIMON, Minuit, 13,50 €
Interminablement la pluie, par Nagai KAFÛ, Picquier Poche, 7 €
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