lundi 28 février 2011

Nathalie Sarraute, Enfance

Chers Amis du Potager,

Nathalie Sarraute est née à Ivanovo, en Russie, a vécu à Paris, puis à Saint-Pétersbourg, puis retour à Paris, avec entre temps quelques vacances en Suisse. Une enfance remuante, donc, passée entre un père taciturne et une mère distante, séparés, au coeur de la dispora russe.

Sous forme de dialogue avec elle-même, Nathalie, ou plutôt Natacha, se raconte, sans complaisance (sous peine de voir son impitoyable double la rappeler à l'ordre), de vacances en Russie chez son oncle, aux promenades au jardin du Luxembourg, à l'école (qui la ravit tant), en passant par le bistrot tenu par les parents de son amis Lucienne.

Une enfance rendue difficile par la présence de Véra, sa belle-mère, et de Lili, sa capricieuse et colérique petite soeur.

Pourtant, malgré les souffrances qui font dire aux bonnes "si c'est pas malheureux", aucune amertume, aucune haine ne transparaît. Au contraire, beaucoup de douceur et de lumière chez cette petite fille intelligente, très lucide sur les adultes qui l'entourent et sur elle-même, passionnée (déjà) de lecture et d'écriture.

Toute petite, ses rédactions sont ciselées par un immense amour des mots, mêlés d'un respect profond, qui se retrouve son récit très délicat et d'une grande fluidité. Car les mots doivent être choisis en fonction de leurs affinités, les mauvaises association sont à éliminer sans pitié, chaque mot devant être marié et manié avec soin, pour mieux mettre en valeur la finesse de la langue et la douceur de l'écriture.

Paradoxalement, beaucoup de sérénité, même lorsque la petite Natacha demande à Véra "dis-moi, est-ce que tu me détestes?". Cela fait un bien fou.

Mademoiselle Potiron (qui aime la littérature française, quand les auteurs sont morts)

Enfance, par Nathalie SARRAUTE, Folio 277 pages, 7,30 euros

Roger Vercel, Capitaine Conan

Chers Amis du Potager,

Voici un moment que ce roman, pourtant prix Goncourt 1934, traînait misérablement dans ma PAL. Et n'ayant pas vu le film de 1996 avec Philippe Torreton, je m'imaginais un récit de guerre, boueux et sanglant. Jusqu'à ce que le même Philippe Torreton, au détour d'une interview, commente l'humour présent dans le roman. Why not ? me suis-je donc dit.

En réalité, si tous les personnages sont des guerriers, la guerre n'est pourtant qu'un thème détourné du récit, puisque le roman débute avec l'armistice de 1918, dans les Balkans. Le narrateur, le lieutenant Norbert, a sympathisé avec Conan, la grande gueule débrouillarde, qui règne en seigneur et maître sur ses hommes, mais les protège et leur offre des conditions de vie très confortables, tandis que les autres poilus pataugent dans la boue et se les gèlent, le ventre creux.

Dans l'attente de la démobilisation, les hommes errent en vainqueurs dans les rues de Bucarest, où ils s'ennuient et se laissent aller à des débordements qui déplaisent à l'Etat-Major, allant de l'ivresse sur la voie publique, aux violences et au meurtre. Norbert, d'abord nommé, un peu par hasard, avocat des soldats convoqués devant le conseil de guerre, prend bientôt la place de procureur, poste qui cumule les fonctions d'accusateur public et de juge d'instruction. Justement parce qu'il est plutôt tendre.

Et c'est là que le bât blesse, car ce poste l'opposera nécessairement au rebelle Conan, en dépit de leur amitié sincère, dont les manières ne s'accommodent pas de la paix.

Je m'attendais à un récit mâle et sanguinolent, les pieds dans les tranchées. Et bien non. Philippe Torreton avait raison : c'est un roman très enlevé, viril mais correct, dont l'humour n'est pas absent, loin de là, tout en dénonçant les horreurs de la grande guerre.

Une lecture très agréable, rehaussée par la personnalité solaire de Conan, courageux et râleur, loyal et indiscipliné.

Il ne me reste plus qu'à louer le DVD à la médiathèque.

Mademoiselle Potiron

Capitaine Conan, par Roger VERCEL, Livre de poche 219 pages, 5 euros

LU Wenfu, Vie et passion d'un gastronome chinois

Chers Amis du Potager, 

Voici un roman gourmand, pour gourmets.

Il s'agit de la lutte perpétuelle de Gao, le narrateur, esprit chagrin pour qui la nourriture se résume à l'alimentation, contre Zhu Ziye, le gastronome, le gourmand, l'amateur de bonne chair, dont la vie est rythmée par les repas, goûters et autres casse-croûtes goûtus. Et comme Gao n'a pas d'argent et vit chez Zhu Ziye le riche bourgeois, le voici à courir les marchands ambulants pour rapporter les mets délicats dont se repaît Zhu Ziye. A son grand désespoir.

Arrive la révolution, et Gao, qui avoue haïr la gastronomie, se retrouve directeur de restaurant, devant servir la cause au travers de repas égalitaires et prolétaires, devant lesquels Zhu Ziye ne peut que faire grise mine.

Leur lutte durera des décennies, la famine les rapprochant, les dîners les séparant, créant ainsi un rapport d'attraction et de répulsion étrange, fonction des disponibilités alimentaires. Sans oublier la tentative désespérée de Gao d'échapper à la grande bouffe, qui le poursuit sans cesse et lui devient, à son corps défendant, indissociable.

Le tout émaillé de délices du plus haut intérêt culturel : nouilles, rouleaux de poisson aux oeufs de crevettes, oie braisée au marc de vin, coeurs de légumes aux miettes de crabe, jarret de porc confit,... et baignant dans un humour omniprésent.

A croquer.

Mademoiselle Potiron

Vie et passion d'un gastronome chinois (Meishijia), par LU Wenfu, Picquier Poche 188 pages, 6,5 euros

samedi 26 février 2011

Elena Janvier, Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime

Chers Amis du Potager,

En 1585, Luis Frois, jésuite portugais installé au Japon, fait paraître un ouvrage comparant les us et coutumes des Japonais et des Européens.

425 ans plus tard, Elena Janvier poursuivit la comparaison, sous forme d'un petit dictionnaire thématique, fort ludique, allant d'amour à Zeami.
 
Au-delà du caractère distrayant de ce petit ouvrage à l'humour très appuyé, et de son titre un peu cul-cul-la-praline, c'est extrêmement intéressant, et permet de soupirer d'envie auprès d'amis japonais, où les conducteurs de train présentent leurs excuses quand un retard survient (ce qui n'est pas fréquent), où même les adultes portent volontiers des moufles (c'est mon petit côté japonais à moi, ça!), où les ciseaux au repos sont nécessairement ouverts, prêts à l'usage,...

Le top? L'article consacré aux bureaux de poste :

"Dans les bureaux de poste japonais, il fait bon l'hiver et frais l'été. Le choeur des préposés vous souhaite la bienvenue. De discrets haut-parleurs diffusent un programme de musique light classic, les sièges sont confortables et pourvus d'une tablette près de l'accoudoir pour y déposer votre sac. Sur le comptoir, il y a des stylos, un tampon encreur pour apposer votre sceau, une petite éponge humidifiée pour coller les timbres, ainsi que différentes paires de lunettes pour vous permettre de compléter commodément les imprimés." Et de conclure sobrement qu'en France, "c'est différent".

Voici de quoi vous mettre l'eau à la bouche. Sincérement, c'est un merveilleux petit livre pour tous les amoureux du Japon.

Mademoiselle Potiron

Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime, par Elena JANVIER, Arléa 122 pages, 13 euros

vendredi 25 février 2011

Harumi Kurihara dans votre cuisine

Chers Amis du Potager, 

Harumi Kurihara est la coqueluche des émissions de cuisine japonaises. 

Elle a réuni dans ce livre très élégant une soixantaine de recettes, classées par aliments, simples et goûteuses, inspirées par la cuisine familiale sans chichi de son Japon natal. 

Et parfois modernisées : oui, parce que la noix de saint-Jacques panée à la mozzarella, ça fait quand même pas très soleil levant. Mais on fait aussi dans la tradition : noix de saint-Jacques et algue nori.

C'est facile, c'est rapide, et c'est succulent. Et les recettes sont réalisables avec des produits disponibles dans nos contrées, ce qui facilite quand même grandement les choses.

Miam !

Mademoiselle Potiron

Harumi Kurihara dans votre cuisine, Flammarion 191 pages, 25 euros.

Message personnel : à une nectarine

Chers Amis du Potager,

Une jolie nectarine m'ayant demandé quels livres sont pour moi indispensables à l'humanité, à condition qu'ils ne soient que 5, je vais donc m'employer à satisfaire sa curiosité.

Le choix est cornélien, mais aurait été facilité, si le thème avait été 5 livres à emporter sur une île déserte. Parce qu'alors là :
- Robinson Crusoé (sans commentaire)
- Cent ans de solitude, pour se consoler en se disant qu'il y a toujours pire que soi
- Le Manuel des Castors Juniors, une mine pour la survie en plein air, d'après mes potes Riri, Fifi et Loulou,
- Le dictionnaire médical illustré, avec kit de survie et de quoi s'opérer de l'appendicite quand on n'a à sa disposition que du fil de pêche et un couteau suisse,
- Devenir marin en 80 leçons, avec plans pour construire son propre radeau et préface de Thor Heyerdhal.

De quoi survivre à une telle aventure koh-lantesque.

Mais choisir, comme ça, sans réfléchir, 5 livres à livrer à la postérité... Bon, je me lance. Sans réfléchir, hein.

- L'intégrale d'Agatha Christie. Parce que.
- Le Seigneur des Anneaux. Parce que aussi. Et un peu parce qu'Aragorn. 
- Trois hommes dans un bateau. Parce que l'humour anglais.
- Tout Sénèque. Parce que le stoïcisme, c'est chouette.
- Les Haïkus de Bashô. Parce que c'est bôôôôôô.

Voilà. Sans réfléchir. Aucun auteur francophone, même si j'aurais pu citer Vol de Nuit, ou les Trois Mousquetaires. Et puis c'est une liste éminemment subjective, fruit de l'inspiration du moment. Rien de définitif, quoi.

En espérant avoir contenté la nectarine qui m'a lancé ce défi.

Mademoiselle Potiron

Arto Paasilinna, Le Cantique de l'apocalypse joyeuse

Chers Amis du Potager, 

Le riche grand-père d'Eemeli Toropainen, bouffeur de curés devant l'éternel, charge sur son lit de mort son petit-fils de fonder une église en son nom. Ce qu'Eemeli met aussitôt en oeuvre, respectant les mânes de l'aïeul.

Et voici que surgit bientôt dans la riante forêt finlandaise : une église, d'abord, un presbytère ensuite, puis un village écolo, puis, puis, puis.

Bientôt, la petite communauté dispose d'un immense territoire, envoie balader les envoyés du fisc et de l'église de Finlande et met en place un mode de vie autarcique, mais proche de la nature, basé sur la chasse, la culture, la pêche, et la débrouille des joyeux membres de la fondation Toropainen.

Pendant ce temps, le monde de la fin du XXe siècle se délite, dans la famine et la guerre nucléaire, offrant un contracte fameux avec la communauté replète et plutôt pacifiste quoiqu'énergique.

Au-delà de l'uchronie, c'est tout l'univers farfelu d'Arto Paasilinna que l'on retrouve ici, avec les thèmes qui lui sont chers, comme le retour à la nature, la solidarité entre meneurs et bras cassés, et surtout l'humour (ceux qui ont lu "Petits suicides entre amis" me comprendront).

Bref, peut-être pas le roman de l'année, mais de quoi passer un excellent moment, avec Eemeli et ses amis. Et découvrir que les Finlandais sont plus chaleureux que leur réputation ne le laissait présager.

Mademoiselle Potiron

Le Cantique de l'apocalypse joyeuse (Maailman paras kylä), par Arto PAASILINNA, Folio 391 pages, environ 8 euros

Elizabeth Peters, Crocodile on the sandbank

Chers Amis du Potager, 

Laissez-moi vous présenter Amelia Peabody.

Amelia est une vieille fille (32 ans, chez les Victoriens, c'est canonique), au physique plutôt ingrat, dont l'intelligence et la verve effrayaient les soupirants potentiels jusqu'à ce que son érudit de Papa ne décède, la faisant héritière d'une confortable fortune.

Fuyant les fiancés potentiels qui (ô surprise!) fleurissent comme l'acné sur les jours des fans de Bob Pattinson, Amelia armée de son ombrelle, s'offre une visite en Egypte (à l'époque, moins troublée qu'aujourd'hui... ahem...).

Lors d'une escale à Rome, elle rencontre sur le forum une jeune Anglaise pâmée, à moitié morte de faim, et pour l'autre moitié, de désespoir. Evelyn est la petite-fille d'un riche lord, séduite par un bellâtre italien qui s'est empressé de l'abandonner après que grand-papa a déshérité la gourgandine. Amelia prend la donzelle sous son aile, son énergique vision du monde ne pouvant que remettre la belle sur pieds.

Et les voici parties à l'aventure. Au détour du musée du Caire, les deux demoiselles rencontrent les frères Emerson, brillants archéologues, le jeune Walter, intellectuel mais charmant, et l'aîné Radcliffe, plutôt du genre brute épaisse. Les 4 jeunes gens vont se retrouver, un peu par hasard, sur le champ de fouille des Emerson, où les voilà confrontés à une momie belliqueuse et revancharde qui sème la panique parmi les ouvriers.

Pardon, pour la longueur, mais il faut bien planter (l'exotique) décor.

Disons tout net qu'Amelia a de la ressource et un sacré caractère. Pas démontée par la momie et ses bandelettes ("I have never been particularly fond of mummies"), elle se met en tête d'élucider le mystère. Tout en tentant de rapprocher Evelyn et Walter. Et tout en se chamaillant avec le bougon Radcliffe, aux colères homériques et à la diplomatie... lourdaude. Inutile de dire que son face à face avec Amelia va faire des étincelles.

C'est vif et pétillant, bourré d'humour (et d'un peu d'amour), et ça donne envie de dévorer les 18 autres volumes parus dont Amelia est l'héroïne.

Miss Pumpkin

PS : pour apprécier toute la philosophie de Miss Peabody, vous trouverez sur son site http://ameliapeabody.com un recueil de ses meilleures réflexions (rubrique "from Amelia").

Crocodile on the Sandbank (en français : Un crocodile sur un banc de sable, au Livre de Poche), par Elizabeth Peters (un jour il faudra que je vous parle d'Ellis Peters, autre grande dame du whodunit), Robinson 306 pages (avec une couverture toute mignonne), environ 11 euros.

Art Spiegelman, The Complete Maus

Chers Amis du Potager,

Récemment honoré au très prestigieux festival d'Angoulême, qui lui a décerné le Grand Prix de la Ville... d'Angoulême (bravo à ceux qui suivent), Art Spiegelman avait déjà été récompensé d'un Pulitzer spécial en 1992. Pour Maus, précisément. C'est dire s'il s'agit d'un monument. 

Plus qu'une simple BD, Maus est un roman graphique, qui raconte l'histoire de Vladek, père du narrateur (transparent, c'est Spiegelman lui-même), à visage de souris, de sa rencontre avec Anja, sa future femme, dans la Pologne des années 30, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale.  Le tout est émaillé d'incursion contemporaines, le vieux Vladek racontant à son fils ses souvenirs.

S'il s'agit d'un portrait du paternel (avec ses qualités et surtout ses travers, dont une avarice crasse), Maus est surtout l'évocation de l'antisémitisme nazi et de ses conséquences sur la vie des petites souris juives. Parce que les personnages sont figurés sous la forme d'animaux (cochons polonais, chats allemands, chiens américains) qui ne sont finalement que des masques, ainsi qu'il apparaît clairement au début du tome 2, où Art-narrateur-auteur s'interroge sur la finalité de son oeuvre, sa culpabilité et ses doutes.

Et il y a la shoah, traitée malgré tout avec délicatesse.

Parce que c'est cela, le thème principal : les camps de concentration, leur quotidien, les persécutions, et comment Vladek, obstiné et débrouillard, parviendra à y survivre (de là sans doute sa radinerie légendaire).

Si le sujet n'a rien de spécialement réjouissant a priori (pas de pantalonnade à la Roberto Benigni dans l'Auschwitz de Spiegelman), l'intermédiaire des animaux apporte une distanciation qui dénonce, bien entendu, témoigne, mais rend tolérable l'insupportable. Non dans son essence, mais dans sa représentation. On ne ferme pas les yeux devant les corps de petites souris entassés dans les fosses comme on aurait pu le faire avec de "vrais" corps, par dégoût ou désespoir.

Et c'est sans doute la grande force de Maus, qui sous ses airs d'arche de Noé infernale, décrit l'indescriptible et le rend visible.

Un récit poignant, donc, humain (terriblement humain, devrais-je dire) de petites souris prises au piège d'un monstrueux matou.

Art Spiegelman a bien mérité ses prix.

Lisez-le. 

Please.

Miss Pumpkin

PS : A l'ombre des tours mortes est dans ma LAL, bientôt dans ma PAL

The Complete Maus, par Art Spiegelman, Penguin Books 296 pages, 23,90 euros

Maxence Fermine, Neige

Chers Amis du Potager, 

Neige est un très court récit, celui d'un jeune homme, Yuko, qui refuse de se plier à la tradition qui ne lui offre qu'une alternative : devenir prêtre ou samouraï.

Car Yuko n'aime qu'une seule chose : la neige, qu'il décline au fil de poèmes hivernaux, où la blancheur est reine. A raison de 77 haïkus par hiver. Poète saisonnier, quoi.

Impressionné par son talent, le poète officiel de la Cour Impériale, lui reproche malgré tout le manque de couleur de ses poèmes. Comment sortir du blanc de la neige ? En allant voir le poète Soseki, en le suppliant de devenir son maître et de lui enseigner la peinture des couleurs.

Notre héros part donc en quête du Maître, fait en chemin une étrange rencontre, avant de découvrir l'histoire de Soseki l'aveugle. Car, oui, le maître de la couleur vit dans l'obscurité.

Et c'est là que le potiron dit non. Et c'est là que le potiron s'énerve, et devient Potirhulk. Le récit est peut-être charmant, délicat, d'une jolie écriture, mais là franchement, non. Il y en a marre des auteurs qui s'imaginent que pour faire japonais, il faut faire zen, et que pour faire zen, il faut faire dans l'oxymore. On est dans le prévisible, un japonisme archi-convenu, qui vire à la caricature. 

De belles images, certes, et Maxence Fermine était sans doute sincère dans son propos, mais finalement, du moins pour moi, une insulte à la richesse de la littérature japonaise. Même en s'en tenant à la seule neige, Bashô (dont je conseille vivement le recueil "Friches") n'aurait pas cousu un haïku avec un tel fil blanc.

Dommage.

Mademoiselle Potiron (qui décidément a beaucoup de mal avec la littérature française...)

Neige, par Maxence FERMINE, Points 96 pages (clairsemées), 4,50 euros