Chers Amis du Potager,
Laissez-moi vous présenter Amelia Peabody.
Amelia est une vieille fille (32 ans, chez les Victoriens, c'est canonique), au physique plutôt ingrat, dont l'intelligence et la verve effrayaient les soupirants potentiels jusqu'à ce que son érudit de Papa ne décède, la faisant héritière d'une confortable fortune.
Fuyant les fiancés potentiels qui (ô surprise!) fleurissent comme l'acné sur les jours des fans de Bob Pattinson, Amelia armée de son ombrelle, s'offre une visite en Egypte (à l'époque, moins troublée qu'aujourd'hui... ahem...).
Lors d'une escale à Rome, elle rencontre sur le forum une jeune Anglaise pâmée, à moitié morte de faim, et pour l'autre moitié, de désespoir. Evelyn est la petite-fille d'un riche lord, séduite par un bellâtre italien qui s'est empressé de l'abandonner après que grand-papa a déshérité la gourgandine. Amelia prend la donzelle sous son aile, son énergique vision du monde ne pouvant que remettre la belle sur pieds.
Et les voici parties à l'aventure. Au détour du musée du Caire, les deux demoiselles rencontrent les frères Emerson, brillants archéologues, le jeune Walter, intellectuel mais charmant, et l'aîné Radcliffe, plutôt du genre brute épaisse. Les 4 jeunes gens vont se retrouver, un peu par hasard, sur le champ de fouille des Emerson, où les voilà confrontés à une momie belliqueuse et revancharde qui sème la panique parmi les ouvriers.
Pardon, pour la longueur, mais il faut bien planter (l'exotique) décor.
Disons tout net qu'Amelia a de la ressource et un sacré caractère. Pas démontée par la momie et ses bandelettes ("I have never been particularly fond of mummies"), elle se met en tête d'élucider le mystère. Tout en tentant de rapprocher Evelyn et Walter. Et tout en se chamaillant avec le bougon Radcliffe, aux colères homériques et à la diplomatie... lourdaude. Inutile de dire que son face à face avec Amelia va faire des étincelles.
C'est vif et pétillant, bourré d'humour (et d'un peu d'amour), et ça donne envie de dévorer les 18 autres volumes parus dont Amelia est l'héroïne.
Miss Pumpkin
PS : pour apprécier toute la philosophie de Miss Peabody, vous trouverez sur son site http://ameliapeabody.com un recueil de ses meilleures réflexions (rubrique "from Amelia").
Crocodile on the Sandbank (en français : Un crocodile sur un banc de sable, au Livre de Poche), par Elizabeth Peters (un jour il faudra que je vous parle d'Ellis Peters, autre grande dame du whodunit), Robinson 306 pages (avec une couverture toute mignonne), environ 11 euros.
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