lundi 14 novembre 2011

Potiron en excursion #2

Chers Amis du Potager,

Parce que les trucs de filles, c’est bien, mais que bien manger et bien boire, c’est pas mal non plus :

LE CAFE CONSTANT :

Ma Japonaise m’a guidée dans ce petit bistrot de quartier, qui a la particularité d’appartenir à Christian Constant, le chef étoilé bien connu des téléspectateurs de Top Chef.

Et ce fut un excellent choix.

Une cuisine particulièrement savoureuse, travaillée avec des ingrédients de qualité, simple sans être simpliste, et dans des portions généreuses. Pour tout dire, nous avons calé, désespérées, au milieu du riz au lait avec caramel maison, délicieusement fondant, mais servi en trop grande quantité après un merveilleux tartare de saumon, bar et huîtres, et une volaille aux herbes accompagnée sa purée maison (la vraie de vraie, comme chez mamie).

Une cuisine des familles, donc, comme on l’aime, à des tarifs attractifs. En plus, les attardés peuvent même déjeuner l’après-midi, une carte réduite restant à disposition même après la fin du service traditionnel.

Seul bémol : il n’est pas possible de réserver, pour préserver le côté brasserie de quartier à la bonne franquette. Mais même s’il faut patienter, ça vaut le coup.

Café Constant, 139 rue Saint-Dominique 75007 PARIS. Tél. : 01.47.53.73.34
Ouvert tous les jours, de 8h00 à 23h00, sans réservation
Service de midi de 12h00 à 14h30, jusqu’à 17h00 avec une carte réduite
Service du soir de 19h00 à 23h00


SHU :

Là aussi, ce n’est pas Shu comme Shu Uemura (même s’il faudra un jour que je vous parle de la boutique Shu Uemura de Strasbourg), mais c’est Shu comme restaurant japonais (tenu par de vrais Japonais et pas des Chinois ou des Coréens reconvertis dans le sushi), qui s’est fixé pour objectif de faire découvrir aux Parisiens le kushiagué.

Mais qu’est-ce donc que le kushiagué, me direz-vous. Ce sont de petites bouchées (légumes, poissons, crustacées, viande ou même préparations plus élaborées comme un exquis risotto au calamar), qui sont enrobées d’une fine panure et frites rapidement, pour préserver leurs saveurs et textures. Fichées sur des petits piques en bambou, elles sont servies avec quelques sauces. Et mazette que c’est bon !

Ces bouchées sont servies selon l’humeur du chef, accompagnées de sashimi d’une merveilleuse finesse, et de plats inspirés de la cuisine kaiseki, si raffinée et si subtile.

On pourrait penser que cela ne suffit pas à nourrir son homme, mais je vous assure qu’arrivés au bout du repas (et du mirifique tiramisu à la crème de marron et au biscuit matcha), vous n’aurez plus faim.

Le décor est particulièrement soigné, simple mais élégant. Le personnel est prévenant et attentif, sans être étouffant. Seul point auquel faire attention : la porte d’entrée est particulièrement basse (d’après ma Japonaise, le restaurant occuperait une ancienne cave à charbon, d’où la « porte pour Hobbits »), mais, après tout, s’incliner en entrant dans un restaurant japonais n’est pas une acrobatie, mais une marque de respect.

SHU, 8 rue Suger 75006 PARIS. Tél. : 01.46.34.25.88
Ouvert du lundi au samedi, de 18h30 à 23h30 (dernière commande à 23h00)


LADUREE (LE BRUNCH) :

Parce que Ladurée, ce n’est pas que le macaron (« Mais bon… il paraît qu’ils sont bons », comme disait le grand philosophe Helmut Fritz). C’est aussi le brunch.

Ah, le brunch… Sur les petites tables du Ladurée Bonaparte (parce que Potiron est très Rive Gauche), le gentil serveur va réussir à caser (en plusieurs fois s’il le faut) : viennoiseries et petits pains, jus de fruits, thé (ou café ou chocolat pour les hérétiques), yaourts, salade de fruits, mini-sandwichs, œufs brouillés (nature, au bacon, au saumon, aux asperges, au choix), confitures (qui déchirent, si vous me passez l’expression), beurre moulé et macarons. Rien que ça (là non plus, vous n’aurez pas faim en sortant, foi de Potiron).

Le tout dans une ambiance cosy et élégant, où un personnel attentionné vous apportera même de la boutique vos macarons et autres langues de chat (ah, les langues de chat Ladurée… Pour moi, c’est encore meilleur que les macarons…) sans que vous ayez à faire la queue (parce que
« Ça m’énerve tous ces gens qui font la queue chez Ladurée. Tout ça pour des macarons ».) Un must.

Ladurée Bonaparte (mon préféré), 21 rue Bonaparte 75006 PARIS. Tél. : 01.44.07.64.87


LE BAR DU CRILLON :

Parce qu’après Christian « Top Chef » Constant, nous ne pouvions manquer de fréquenter le célèbre établissement de Jean-François « Top Chef » Piège, ma Japonaise et moi nous sommes rendues au bar du Crillon, le prestigieux 5 étoiles de la place de la Concorde.

Là, dans de confortables fauteuils, un barman expérimenté et inventif vous fera découvrir ses créations originales, savoureuses, rafraîchissantes et raffinées (le « Tropical Rain » est à tomber). Et les accompagnera de l’équivalent d’un mètre cube de machins à grignoter, servi sur un présentoir en argent. Avant de vous en proposer un autre mètre cube, même si le précédent n’est pas encore épuisé. Il n’y a pas à dire, ça change des 4 bretzels qui se battent en duel dans les autres bars.

L’ambiance est cosy, très jazz bar américain, avec un magnifique piano à queue grâce auquel un gentil pianiste viendra vous divertir agréablement les oreilles (oui, parce que sinon, c’est la chaîne hi-fi qui le remplace, avec un genre de disco pas très adapté au cadre, il faut bien le reconnaître).

Le service est bien évidemment impeccable, attentionné et souriant, dispensé par un personnel aussi discret et compétent qu’un majordome anglais. La très grande classe.

Hôtel de Crillon, 10 Place de la Concorde 75008 PARIS. Tél. : 01.44.71.15.00

Mademoiselle Potiron gourmande

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