Chers Amis du Potager,
J’ai un aveu à faire : je suis une quiche en science. Vraiment. Ma prof de physique du lycée est là pour en témoigner. Pas par manque de bonne volonté, ça non (parce qu’en vrai, la science j’aime bien), mais par un manque cataclysmique d’esprit matheux. Et là, c’est Mimi qui peut en témoigner.
Il faut sans doute dire, aussi, que les programmes de maths ne sont pas faits pour les esprits dans mon genre. Poser une équation cartésienne ou calculer la dilatation d’une parabole, juste pour le plaisir, c’est non. Mais si on m’explique qu’avec cette équation et ce calcul j’approcherai du comment manche le télé-porteur de Montgomery Scott (pour les initiés), là oui. J’ai l’esprit pratique. Suffit de me mettre les choses en perspective (ce quart d’heure psychanalytique vous est gracieusement offert par le Potager. De rien, de rien. J’en profite pour glisser un message personnel : si Viggo Mortensen ou Michael Fassbender, qui s’y connaissent en psychanalyse, veulent participer au quart d’heure psy du Potager, c’est avec plaisir. Ahem. Où en étais-je ? Ah oui !).
Bref.
Tout ça pour dire que, de prime abord, Stephen Hawking avait peu de chance de me plaire (même si, comme je l’ai déjà mentionné, l’intelligence, ça rend sexy, et que Stephen Hawking, il faut bien reconnaître qu’il est TRES intelligent). Je connaissais davantage son physique atypique que ses travaux (la voix mécanique n’aide pas à s’enthousiasmer, quelle que soit la beauté du propos, mais lui a fait une sacré réputation dans un épisode du Docteur, où un Dalek rencontre un Cyberman, et où il y a aussi une histoire d’horloge parlante… Avis aux amateurs, c’est l’épisode 177 « Doomsday »).
Re-bref.
Disons simplement que « Une brève histoire du temps » expose les grands principes de la physique moderne : la loi de la gravitation universelle, la théorie de la relativité générale, la théorie de la relativité restreinte et la mécanique quantique. Avec un soupçon de thermodynamique pour faire bonne mesure. Et essaie d’en tirer une théorie unifiée, expliquant le pourquoi de l’univers et envisageant ses possibles futurs. Voilà.
Et promet (Tolkien soit loué) d’énoncer tout ça sans recourir à une seule équation, hormis l’ultra célèbre E=mc² (sans recourir non plus au chat de Schrödinger, et ça, c’est dommage, parce que j’aime bien les chats. Ceci dit, il y a un chien).
Et vous savez quoi ? IL A REUSSI !
En un texte court, dense, mais accessible même au profane (donc à moi, quiche au potiron), en étant abordable sans dénaturer son propos à force de simplification, avec humour (bon, un humour de scientifique, certes, mais humour quand même), Stephen vous expose tout ça avec bonne humeur. Pour les plus obtus d’entre nous, des dessins, croquis, schémas et photographies illustrent les points clés et les théories complexes. Reprenant le fil de ses recherches, Stephen se paie même le luxe de reconnaître que parfois, dans un moment d’égarement, il a pu se tromper.
Et on découvre plein de choses très intéressantes : sur les étoiles, sur les trous noirs, sur l’univers, sur l’espace, sur le temps, sur les balles de ping-pong, sur nous, sur les quarks, sur le rayonnement, sur Albert (Einstein), sur Isaac (Newton. Entre nous, ce n’était pas franchement un comique), sur Max (Planck) et les autres.
Et je crois que ce récit, c’est comme les spaghetti : meilleur réchauffé. La relecture doit être jouissive, et je m’y risquerai sans doute un jour (quand ma PAL ne menacera plus de s’écrouler sur moi…)
Si en plus, comme moi, vous le lisez dans les transports en commun, c’est succès garanti (j’en ai tiré des conversations très enrichissantes avec des gens avec qui j’avais, auparavant, tout au plus échangé « bonjour, bonsoir »). La grande classe, vous dis-je...
Mademoiselle Potiron
Une brève histoire du temps : du big bang aux trois noirs (A brief history of time : from big bang to black poles), par Stephen HAWKING, Champs-Flammarion 1988, 237 pages, 6 euros
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