Alors, les restos, c'est sympa, certes, mais en attendant, on va où ?
LE LINK :
Parce que les chatonnes ne font pas que laper tranquillement une soucoupe de lait, je vous recommande vivement le Link, bar de l’hôtel Sofitel.
Alors, oui, bon, le Sofitel, DSK, toussa, toussa. Mais là, on n’est pas à New York et le Sofitel strasbourgeois (qui a accueilli Nicolas Sarkozy pendant le sommet du G20 et de l’OTAN en 2010, comme quoi…) n’a pas une aussi sulfureuse réputation. Il faut dire aussi que les palaces ne se bousculent pas dans la capitale alsacienne, on fait ce qu’on peut. Bref.
Tout ça pour dire que, dans une ambiance design et cosy, le barman du Link vous servira des cocktails originaux, accompagnés de quelques petites choses à grignoter (attention : si vous avez fréquenté le bar du Crillon dans les semaines précédentes, par comparaison, le Link vous paraîtra un chouia pingre) : quelques noix de cajou grillées au curry, 4 tomates cerises, 2 tranches de jambon sec, 5 olives, 2 cornichons, et 6 mini-gressins à tremper dans une sauce crémeuse au curry (délicieuse, soit dit en passant).
Et avec ça, qu’est-ce qu’on boit ?
Les chatonnes étant des filles sages (ahem…), nous nous sommes concentrées sur les cocktails sans alcool : un Cassiopée, très aromatique et très frais (citron, sauge, cassonade) et un Pégase, plus fruité (ananas). Les deux très bons.
Pour les moins sérieux qui voudraient en savoir plus, la carte alterne les cocktails classiques et les créations originales. Les champagnes (pour les amateurs) sont bien présents (ah… la joie éprouvée quand le bouchon fait « pop ! »…).
Donc, ce n’est pas parce qu’un Sofitel est de sinistre mémoire qu’il faut se priver des autres. Le Link vous permettra de passer un moment fort sympathique (et accessoirement légèrement plus classe que le vin chaud servi dans un gobelet en plastique aux cabanons du marché de noël).
Le Link – Hôtel Sofitel
4, Place Saint-Pierre-le-Jeune 67000 STRASBOURG
AU FOND DU JARDIN :
Le Fond du Jardin est un endroit vraiment spécial.
Spécial pour sa décoration d’abord. Amateurs de design épuré, passez votre chemin. Fred aime la décoration victorienne, alors attendez-vous à des tasses à fleurs, des coussins brodés et des cartes postales chatonnesques. A Noël, il soigne particulièrement les rubans à tartan qui ornent les briques rouges de la (fausse) cheminée, les oursons en peluche, les pommes en bois peintes et les étoiles scintillantes. Cela peut paraître un chouia chargé, mais c’est la marque de la maison, et cela lui confère son charme cosy inégalé. Et malgré les apparences, même les hommes s’y sentent bien.
Peut-être parce qu’on y mange bien. Très bien, même. Pour preuve, les parrains de la maison ont été conquis : Monique Jung (du Crocodile « historique »), Michel Drucker, Michel Jonasz, ou même des personnalités plus rock, comme Nicolas Sirkis et Gaspard Ulliel. Parmi les autres fans, on trouve l’actuel couple présidentiel (Monsieur et Madame ont chacun une madeleine qui leur est dédié, Elysée pour Monsieur, January pour Madame). Même Hillary et Bill Clinton y sont allés de leur carte de vœux.
Pour le Tea Time, on y boit du thé (donc) issus de mélanges exclusivement créés pour la maison, servis en fonction des saisons et aux noms évocateurs. Ou un chocolat préparé à la casserole en cuivre (le « Petit écureuil » et le « Chocolat suisse » sont exquis).
Mais le grand charme de la maison, né du talent de Laurent Renaud, un ancien de chez Roellinger (ça vous place un homme, croyez-moi), ce sont ces succulentes pâtisseries (je tue pour un « Orient Express »), ses cakes moelleux, ses scones authentiques et ses fondantes madeleines du voyage.
Alors, oui, j’entends les râleurs, dans le fond, là : « les madeleines, c’est plan-plan, pis c’est sec, pis j’aime pas Marcel Proust ». C’est pas bientôt fini, non ?
Les madeleines de Laurent sont toutes différentes (une centaine de variétés, sucrées et plus rarement salées), moelleuses et parfumées. Si les accords sont parfois surprenants, leur subtilité me fait fondre de bonheur à chaque fois. Impossible de toutes les détailler, elles vont des plus fleuries aux plus herbacées, des plus fruitées aux plus épicées, des plus chocolatées aux plus caramélisées. Et les livraisons sont possibles pour les aficionados éloignés des froidures de l’Est.
Le service est absolument charmant, Fred ne détaillant pas un simple menu, mais racontant à chaque fois une histoire, poétique et envoûtante, conseille avec intelligence, partage avec passion son amour pour les bons produits.
C’est un petit moment hors du temps, indescriptible, où le calme s’installe, dans les vapeurs ambrées des thés et les effluves parfumés des pâtisseries.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, le dimanche midi, Fred propose un brunch du tonnerre. Et des dîners aux chandelles pour les amoureux (le week-end). Réservation obligatoire pour espérer avoir une placette, car la salle est toute petite et ne compte que peu de tables, pour garantir la qualité du service. C’est plus simple l’été, car devant la vitrine s’étend une petite terrasse ombragée et fleurie.
Pour les amoureux de déco victorienne, la partie avant de la salle (où vous pourrez acheter les madeleines du jour, à emporter) dispose d’un petit point de vente, où vous trouverez les thés en vrac servi au salon, des cartes postales victoriennes, des bougies parfumées, des miels et confitures (entre autres).
6 rue de la Râpe 67000 Strasbourg. Tél. : 03.88.24.50.06
Mademoiselle Potiron
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