vendredi 3 décembre 2010

Agatha Christie, le Crime d'Halloween

Chers Amis du Potager,

Halte à la friche ! Ce n'est plus avec un sécateur, mais à la tronçonneuse, qu'il va me falloir débroussailler le blog ! Shame on me !

Hum, hum, or donc, me voici de retour, avec Lady Agatha, valeur sûre s'il en est.

Le crime d'Halloween présente le grand avantage de réunir deux de mes personnages préférés : Hercule Poirot et Ariadne Oliver (dégoûtée des pommes).

La grande Ariadne, justement, assiste à une petite fête réunissant enfants et ados, au cours de laquelle des épreuves amusantes doivent divertir lesdits jeunes gens.

En préparant la fête, la jeune Joyce laisse échapper qu'elle aurait assisté à un meurtre, un vrai. Hou, la menteuse! Prête à tout pour faire son intéressante ! Sauf que voilà, à la fin de la fête, la jeune Joyce est retrouvée noyée dans la bassine où les enfants ont précédemment pêché des pommes (mais si, vous savez, une bassine pleine d'eau, avec des pommes flottant à la surface, qu'il faut "pêcher" avec les dents). Vous comprenez dès lors pourquoi Ariadne se voit dégoûtée de sa friandise favorite. Et qu'elle fasse appel, toute ébouriffée par l'émotion, à son vieil ami Hercule pour comprendre qui a pu tuer Joyce.

L'intrigue est bien ficelée, comme d'habitude. Les enfants sont omniprésents dans l'histoire, mais, malgré leur charme, on sent qu'ils ont évolués, par rapport aux histoires plus anciennes d'Agatha, où les jeunes étaient parfois fantasques, mais pas aussi sombres.

Les jardins et la création ont également une place importante, comme dans La nuit qui ne finit pas. Une sorte de thème récurrent, dans les dernières histoires de la grande dame.

Ce qui interpelle, dans ce court roman, ce sont les enfants et le jardin, qui représentent l'élément inquiétant du récit. Ce qui est plutôt à contre-courant (selon moi) : au delà de l'enfant symbole d'innocence (fable à laquelle on ne croit plus), les enfants, chez Agatha, sont souvent des chipies ou des chenapans, mais rarement l'élément angoissant, à la différence des jeunes adultes. Et le jardin est censé représenter le paysage parfait, une exceptionnelle oeuvre d'art. Et c'est justement son aboutissement total qui m'a mise mal à l'aise, à la lecture des chapitres qui s'y déroulent.

Mais c'est bien plus dynamique que le Passager pour Francfort (entre nous, ce n'était pas très difficile) et le duo Ariadne-Hercule (duo quasi-mythologique) apporte un rythme bienvenu.

Bref, de quoi passer un bon moment.

Mademoiselle Potiron

Le Crime d'Halloween (Hallowe'en Party), par Agatha Christie, Le Masque, 222 pages, 5,20 €

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