dimanche 5 décembre 2010

George Bernard Shaw, Pygmalion / Caesar and Cleopatra

Chers Amis du Potager,

Voici deux pièces de théâtre de George Bernard Shaw, prix Nobel de littérature en 1925 (désolée pour l'absence de photos, mon ami le Pingouin a des ratés).

Tout d'abord, Pygmalion, où comment Henry Higgins, "phoneticist", c'est-à-dire à la fois spécialiste des accents et orthophoniste, décide, suite à un pari, de transformer Eliza Doolittle, jeune vendeuse de fleurs aux manières populaires et à l'accent cockney à couper au couteau, en une vraie lady et de la produire à une réception à l'ambassade.

Vous aurez bien entendu reconnu le pitch de My fair Lady, avec Audrey Hepburn, film musical tiré de la pièce de Shaw.

C'est drôle et cruel à la fois, Higgins s'ingéniant à enseigner les bonnes manières à Eliza, alors qu'il en est lui même naturellement dépourvu, son caractère de cochon (pardon, Porcinet), qui ne sait que blesser Eliza, et qui le blesse un peu lui-même. Eliza, elle, est la vivacité incarnée. Son langage est aussi fleuri que les violettes de son panier, ses braillements sont célèbres. Mais, au final, elle fait sans doute montre de plus de dignité et de réalisme que Henry.

Les thèses féministes de Shaw sont bien présentes, au-delà de la drôlerie des situations et de la saveur des dialogues. A lire, d'urgence, avant de revoir le film.

Ensuite, Caesar and Cleopatra, où un César vieillissant et philosophe, rencontre une Cléopâtre adolescente, puérile et cruelle. Les superstitions locales sont présentées sous un jour très ironiques, le situations prêtent souvent à rire, même si une certaine mélancolie empreint le tout. Sans doute à mi-chemin entre la comédie pure et la tragi-comédie.

A noter que le personnage de Britannus permet d'instiller une touche d'anachronisme drôlatique bien venu. Et le sens politique de César introduit une critique de la politique contemporaine qui apporte un relief particulier à la pièce.

Bref, George, c'est trop la classe. Ah, les Irlandais...

Miss Pumpkin

Caesar and Cleopatra, et Pygmalion, par George Bernard SHAW, Penguin Classics, 113 et 105 pages, 9,10 euros chacun

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