Chers Amis du Potager,
Ceux d'entre vous qui ont lu Crime et Châtiment se souviendront sans doute de Porphiri Pétrovitch, le juge d'instruction du roman de Dostoïevski. R. N. Morris a eu la bonne idée de transformer la création du grand Fédor en personnage récurrent, dont les aventures sont publiées dans la collection Grands Détectives de 10/18.
Personnage sympathique, Porphiri mène l'enquête suite au décès d'un nain, retrouvé le crâne fendu dans une valise, à quelques mètres d'un arbre aux branches duquel un autre homme est pendu, une hache à la ceinture. Le procureur, la tête près du bonnet (ou de la chapka), ne voit pas où est le problème : le grand a tué le petit puis s'est suicidé.
Certes, mais l'explication ne convainc pas Porphiri, agacé par le système très hiérarchique de la Russie tsariste et partisan des autopsies sérieuses. Le voilà donc à hanter le milieu des éditeurs de Saint-Pétersbourg, des maisons closes et une riche maison dont le nain était locataire et le pendu le gardien.
Une intrigue bien faite, plutôt dynamique, une bonne peinture sociale et un personnage principal attachant, il n'en fallait pas plus pour prendre du bon temps avec ce polar historique intelligent.
Mademoiselle Potiron.
L'Âme détournée (A gentle axe), par R. N. Morris, 10 / 18 Grands Détectives, 410 pages vite lues, 8,90 euros
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