Tome 3 des résumés de lecture. Par ici, s’il vous plait.
Le Manteau de Proust, de Lorenza Foschini : Dans les
archives du musée Carnavalet se trouve le manteau qui a couvert Proust pendant
qu’il rédigeait la Recherche. La journaliste italienne Lorenza Foschini retrace
l’aventure des biens du grand homme, objet de la quête obsessionnelle d’un
collectionneur éclairé. Le style est parfois heurté, et les nombreux retours en
arrière ne facilitent pas forcément la compréhension, mais l’histoire est belle
et émouvante. Quai Voltaire, 144 pages,
15 euros.
La Petite chronique d’Anna Magdalena Bach, d’Esther
Meynell : Présenté comme l’œuvre de la veuve du grand Johann Sebastian
Bach, alors qu’il fut rédigé par une musicologue anglaise du début du XXe
siècle, ce récit quoique fictif est solidement documenté. On pénètre l’intimité
du grand compositeur, on (re-)découvre les nombreux soucis qui émaillèrent sa
vie (l’argent, ses supérieurs, ses élèves), sa passion pour l’orgue, l’amour
porté à sa famille. Magdalena nous conte son époux avec humour et tendresse. La
relation de sa mort est poignante. Le
Félin édition / Arte Editions, 208 pages, 10.90 euros.
Maison des autres, de Silvio d’Arzo : récit étrange des
tourments d’un vieux curé de village des Apennins, au sortir de la guerre, qui
ne sait pas comment aider une vieille femme. La parole la soulagerait, mais si
elle persiste à se taire ? Loin du rigolard Dom Camillo, un texte rude
comme le climat de la montagne, où l’incompréhension, la solitude, l’orgueil
sont autant d’obstacles au retour de la paix. Une très belle nouvelle, forte,
au style efficace d’un jeune romancier italien mort peu après. Verdier, collection Terra d’Altri, 96 pages,
10.80 euros.
Origine, de Diana Abu-Jaber : Lena est une spécialiste des
empreintes digitales travaillant pour la police de Syracuse, dans l’Etat de New
York. Adoptée, elle se souvient seulement d’avoir été élevée par des singes.
Son rapport à l’enfance n’est pas simple. Aussi, quand une mère éplorée vient
la supplier de rechercher de nouvelles empreintes sur le berceau de son bébé
décédé d’une mort subite, persuadée que l’enfant a été tué, Lena n’en mène pas
large. Un polar primé et bien fichu, pas rose layette pour deux sous, avec une
héroïne plutôt crédible. Points Policier,
544 pages, 8.20 euros.


Mademoiselle Potiron
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire