Chers Amis du Potager,
Voici encore un roman de l'excellente Margery Allingham. Cette fois, Albert Campion, mon héros, est chargé par les services secrets de veiller sur deux enfants et leurs "tubes", petits appareils fixés par du sparadrap sur la veine jugulaire et qui permettent de transmettre ses pensées.
Seulement voilà, l'un d'eux disparaît et les appareils sont récupérés par leur supposé inventeur, réveillant l'intérêt d'espions de tous bords et agitant les scientifiques.
Faux suicide, vrai empoisonnement aux barbituriques, tables d'écoute, conversations téléphoniques codées, armes bizarres et expériences de télépathie sont au rendez-vous dans ce roman, un des plus tardifs de l'auteur.
Albert a peut-être un peu perdu de sa souplesse d'antan, mais son esprit est toujours aussi affuté. Sa chère épouse, lady Amanda fait preuve de beaucoup de caractère, tandis que les deux enfants, Sam et Edward, sont particulièrement futés pour leur âge. Et il y a un mystérieux chat blanc, avec une tache tigrée sur la queue, qui suit Albert dans les ruelles obscures de Londres...
Ce roman est un véritable roman d'espionnage, ne vous attendez donc pas à un roman policier classique, malgré la présence du commissaire Charley Luke, toujours aussi sympathique.
Une lecture fort sympathique, donc, si l'espionnage vous tente.
Mademoiselle Potiron
Les Détecteurs de pensée, par Margery Allingham, éditions de l'âge d'homme, 253 pages, 19 euros
dimanche 10 octobre 2010
samedi 9 octobre 2010
David Grann, Trial by Fire
Chers Amis du Potager,
Pas de photo de la couverture de ce petit récit, publié par les excellentes éditions Allia, qui propose des ouvrages de qualité, dans une toute petite collection à 3 euros. L'aubaine.
C'est dans cette collection que sont régulièrement publiés les articles que David Grann, journaliste, a initialement publié dans le New Yorker (le Caméléon, Un crime parfait).
Trial by Fire raconte l'histoire, authentique, de Cameron Todd Willingham, condamné à mort au Texas pour avoir volontairement mis le feu à sa maison, causant ainsi la mort de ses trois petites filles.
Seulement voilà, la culpabilité de Willingham, évidente aux yeux du Procureur et du système juridique texan, est peu à peu remise en cause.
Au delà de l'histoire individuelle, tragique, c'est surtout la dénonciation de ce système, son aberration, l'immobilisme des commissions chargées de statuer sur les recours des condamnés à mort. On a juste envie de les secouer et de leur hurler dessus pour leur faire admettre leurs erreurs.
Le style de David Grann est particulièrement adapté : à la fluidité du récit journalistique, il allie l'élégance et la puissance de l'écriture des vrais auteurs de roman.
A lire d'urgence.
Mademoiselle Potiron
Trial by Fire, par David GRANN, Allia, 125 pages, 3 euros.
Edith Nesbit, The Railway Children
Chers Amis du Potager,
Pour commencer, je me dois de vous présenter la merveilleuse collection pour amateurs fauchés de livres en anglais : les Penguin Popular Classics ! Les grands classiques de la littérature, pour un prix moyen de 3 euros. Le bonheur. Parce qu'à ce prix-là, on n'hésite pas à se lancer dans l'inconnu.
C'est donc dans cette collection au look un peu spartiate (mais c'est le texte, qui compte, non?) que j'ai déniché ce roman d'Edith Nesbit, publié dans la presse en 1905.
Roberta (Bobbie), Peter et Phyllis (Phil) vivent à Londres, dans une grande et belle villa avec domestiques, jusqu'à ce que, suite à la visite que font deux hommes à leur père, celui-ci disparaisse et que Mère et les trois enfants déménagent pour une petite maison à la campagne.
Après une première soirée d'angoisse et de désespoir, les trois enfants découvrent que la maison surplombe une ligne de chemin de fer. Au fil de leurs aventures et promenades dans la campagne anglaise, ils vont se lier d'amitié avec le personnel de la gare (le portier et le chef de gare), le docteur Forrest et un vieil homme inconnu, passager du train de 9h15, que les enfants saluent chaque matin en agitant leurs mouchoirs, persuadés que le train pourra porter espoir et amour à leur père disparu.
Bien sûr, c'est un roman plein de bons sentiments, même si les bagarres entre le frère et ses sœurs sont fréquentes, aux personnages extrêmement attachants. Mon côté midinette a trouvé cela délicieux et mon côté paysagiste a adoré les descriptions de la campagne anglaise, que, et j'ai trouvé cela suffisamment rare pour le relever, l'industrialisation par le chemin de fer enrichit au lieu de la défigurer.
Un très joli roman, accessible aux plus jeunes.
Miss Pumpkin
The Railway Children, par Edith NESBIT, Penguin Editions, 212 pages
Colette journaliste
Chers Amis du Potager,
Confessions toujours : j'aime l'écriture de Colette, pleine d'élégance, de rire et de tendresse. Et non, ce n'est pas seulement parce qu'elle aimait, comme moi, les chats.
Colette, en plus d'écrire des romans, de faire le mime sur les scènes de music-hall, d'entretenir des relations amicales avec des comédiens internationaux, des auteurs, des metteurs en scène, a également écrit de nombreux articles de presse, pour le Journal, Paris-Soir ou le Matin. Gérard Bonal et Frédéric Maget ont rassemblés les articles les plus marquants dans cet ouvrage remarquable.
Les sujets sont divers et variés, du compte-rendu de procès d'assises, aux conseils de beauté dispensés à ses compatriotes, en passant par la relation de la première traversée du paquebot Normandie. Des sujets plus polémiques apparaissent, parfois d'une actualité toujours criante (la question des crottes de chien, par exemple).
C'est absolument charmant, parce que Colette, forte de sa réputation d'auteur, se détache des contraintes journalistiques, se permet des conseils, des allusions personnelles. Les descriptions des jardins du Palais-Royal, sous ses fenêtres, respirent l'amour et l'humour avec lesquels elle sait peindre les Parisiens. Et dévoile un peu plus la personnalité attachante de cette grande auteur.
Je ne peux pas entrer dans les détails, l'œuvre est considérable, mais cet ouvrage est à conseiller à tous ceux qui apprécient Colette.
Mademoiselle Potiron
Colette Journaliste, Seuil, 368 pages, 21 euros.
Confessions toujours : j'aime l'écriture de Colette, pleine d'élégance, de rire et de tendresse. Et non, ce n'est pas seulement parce qu'elle aimait, comme moi, les chats.
Colette, en plus d'écrire des romans, de faire le mime sur les scènes de music-hall, d'entretenir des relations amicales avec des comédiens internationaux, des auteurs, des metteurs en scène, a également écrit de nombreux articles de presse, pour le Journal, Paris-Soir ou le Matin. Gérard Bonal et Frédéric Maget ont rassemblés les articles les plus marquants dans cet ouvrage remarquable.
Les sujets sont divers et variés, du compte-rendu de procès d'assises, aux conseils de beauté dispensés à ses compatriotes, en passant par la relation de la première traversée du paquebot Normandie. Des sujets plus polémiques apparaissent, parfois d'une actualité toujours criante (la question des crottes de chien, par exemple).
C'est absolument charmant, parce que Colette, forte de sa réputation d'auteur, se détache des contraintes journalistiques, se permet des conseils, des allusions personnelles. Les descriptions des jardins du Palais-Royal, sous ses fenêtres, respirent l'amour et l'humour avec lesquels elle sait peindre les Parisiens. Et dévoile un peu plus la personnalité attachante de cette grande auteur.
Je ne peux pas entrer dans les détails, l'œuvre est considérable, mais cet ouvrage est à conseiller à tous ceux qui apprécient Colette.
Mademoiselle Potiron
Colette Journaliste, Seuil, 368 pages, 21 euros.
Franz Kafka, les Aphorismes de Zürau
Chers Amis du Potager,
Histoire de vous présenter les choses correctement, voici la 4e de couverture:
Entre 1917 et 1918, Kafka séjourne 8 mois chez sa sœur Ottla à Zürau, dans la campagne de Bohême. La tuberculose s'est déclarée, et crée chez l'écrivain dans sa retraire une intimité nouvelle avec l'idée de la mort. C'est durant cette période que sont nés ces "aphorismes" étranges et déroutants : alors que Kafka avait coutume de remplir des cahiers d'écolier d'une écriture serrée, ici au contraire il dispose une phrase, un paragraphe tout au plus, sur de petites feuilles volantes.Tout le reste de la page, étonnamment vide... A l'initiative de Roberto Calasso, ces aphorismes de Zürau sont livrés pour la première fois à la lecture telle que Kafka aurait pu la souhaiter. Quoiqu'il ait presque toujours répugné à la publication de ses textes, il est certain que cette disposition singulière était destinée à faire briller l'éclat foudroyant de sentences venus des abîmes. Car ses pensées y sont vertigineuses, parfois oraculaires, échappant toujours à l'explication univoque mais suscitant sans cesse la nécessité d'une méditation essentielle : le bien et le mal, le corps et l'esprit, le courage et la fuite, le chemin et le cercle, la création et la mort. Autant de motifs qui parcourent son œuvre, mais ciselés ici à l'extrême, douloureux et resplendissants comme des pointes de diamant, regard d'un "oeil qui simplifie jusqu'à la désolation totale". Mais cette désolation est pour Roberto Calasso une "splendeur voilée".
Rien que ça. L'intérêt réside effectivement dans la concision de ces courts textes, qui se résument parfois à une simple phrase de quelques mots, et qui reflètent pourtant parfaitement l'absurde propre au monde kafkaïen.
Pour l'appréciation, je crois que c'est très personnel. J'ai aimé, mais peut-être parce que cela correspondait à mon état d'esprit sur le moment. A chacun de se faire son opinion donc. Et pour cela, quelques citations :
Comme un chemin en automne : à peine l'a-t-on balayé qu'il se couvre à nouveau de feuilles mortes.
C'est beau comme un haïku, non ?
Si ce qu'on dit avoir été détruit au paradis était destructible, ce n'était donc rien de décisif; mais si c'était indestructible, alors nous vivons dans une fausse foi.
Cette logique alambiquée m'a rappelé la blague classique "Je ne dis jamais la vérité" : si c'est vrai, pour une fois, j'ai dit la vérité et c'est en contradiction avec ma déclaration. Si c'est faux, c'est que je dis toujours la vérité et que là, pour une fois, j'ai menti. Ah, ah, ah.
Voilà de quoi vous éclairer.
Mademoiselle Potiron
Les Aphorismes de Zürau, par Franz KAFKA, chez Gallimard Arcades, 143 pages, 10 euros.
Margery Allingham, Cercueils et Cie
Chers Amis du Potager,
Enfin de la joie, du bonheur, de l'enthousiasme !
Après deux posts "mouaifs", laissez-moi vous crier (encore) mon admiration pour Margery Allingham.
Ah! Bert, Bertie, Bertounet! Bref, ce cher Albert Campion, de retour pour résoudre l'énigme de la mort de 2 petits vieux farfelus, frère et soeur d'autres vieux toqués, désargentés quoique cultivés, qui vivaient (et vivent encore pour les 3 survivants) dans leur ancien manoir familial, revendu à une ancienne actrice à la cuisse légère, qui joue les dames patronnesses et les hébergent quasi gratis pro deo.
Et comme Albert connaît ladite Rose, le voilà transformé en neveu de comédie, pour enquêter en douce. On découvre également le beau-frère de Lugg, le majordome d'Albert, en la personne d'un entrepreneur de pompes funèbres des plus suspects, détesté comme de juste par l'ancien cambrioleur.
Comme d'habitude avec Albert, à la qualité du scénario s'ajoute une bonne tranche d'humour, une grande élégance d'écriture, des personnages pas piqués des vers, des situations tordantes, mais qui paraissent parfaitement logiques dans la continuité du texte.
A noter, des citations exceptionnelles :
"- Les renseignements que j'ai réussi à soutirer à Rose, à force d'insister. Mr Edward la payait trois livres par semaine, blanchissage compris. Miss Evadne paie la même somme maintenant, en pension complète. Mr Lawrence verse deux livres pour la demi-pension. Ce qui veut dire la totale parce qu'elle ne supporte pas de laisse les gens l'estomac vide. Miss Clytie paye vingt shillings, car c'est tout ce qu'elle a, la pauvre gosse. Pas de déjeuner. Miss Jessica donne 5 shillings [...]. Elle pourrait tous les mettre à la porte, bien entendu, mais je crois qu'elle les aime bien. Elle trouve qu'ils sortent de l'ordinaire et qu'ils ont la classe... C'est un peu comme si elle élevait des kangourous.- Des kangourous ?- Ou des ornythorinques. Quelque chose d'intéressant et d'insolite, qui fasse un bon sujet de conversation avec les voisins. Les distractions sont rares de nos jours. Il faut bien s'amuser comme on peut."
Et la preuve de l'étendue de la culture de la police anglaise (merci, inspecteur Luke!) :
"Bien la besogne m'attend. Voulez-vous que nous allions voir le type de la banque, Henry James ? Je ne sais pas pourquoi ce nom me dit quelque chose".
Parfait, non ?
Mademoiselle Potiron
Cercueils et Cie (More work for the undertaker), par Margery ALLINGHAM, éditions Baker Street, 343 pages, 21 euros
Agatha Christie, Passager pour Francfort
Chers Amis du Potager,
Encore une déception. Et des plus cruelles : Agatha m'a déçue ! Aaaarrrrgggghhhh !
Passager pour Francfort, présenté comme un roman d'espionnage, n'a rien à voir avec les romans d'espionnage publiés dans la jeunesse de la grande dame, qui étaient vifs et enjoués, et qu'importe si les rebondissements n'étaient pas toujours crédibles, au moins on s'y amusait follement. Là, on s'ennuie. Oh, bien sûr, c'est charmant, comme toujours, mais d'un charme poussiéreux qui vous arrache des bâillements...
Le personnage principal, sir Stafford Nye, dont on nous répète à longueur de page qu'il n'est pas sérieux, trop fantasque et imprévisible, n'est qu'un vieux garçon qui prend le prétexte de sa profession de diplomate pour voyager. Lors d'une escale imprévue à Francfort, pour cause de brouillard sur l'Europe, une jeune fille lui propose de le droguer et de lui prendre son passeport et son grand manteau de voyage pour rentrer à Londres. Une question de vie ou de mort, quoi. Ce benêt de Staffy accepte et la fille en question (la femme à barbe?) rentre donc à Londres sous l'identité du gentleman.
Pour avoir l'explication du comment, il faudra se traîner en réunion de l'ambassadeur, en rencontre avec génie du mal et en réunion de conspirateurs mondiaux. Oui, parce que la jeunesse, menée par des néo-nazis, prend le pouvoir dans le monde (Agatha complexée par Mai 68? Sans doute).
Bref, dans ce roman, on se contente de dîner entre gens de la haute et de parler, parler, parler et encore parler (à l'ambassade, dans un château de Bavière, à cheval, aux conférences intergouvernementales). Il ne se passe strictement rien.
Et la fameuse femme à barbe à l'identité mystérieuse !... C'est qu'Agatha insiste lourdement sur l'aura de mystère de la belle inconnue. Mouais. Je ne sais pas vous, mais moi, quand on me rabâche que la demoiselle est mystérieuse, je la trouve ipso facto aussi intéressante qu'un plat de nouille trop cuites. On croirait qu'on veut nous la vendre.
Et je ne suis pas preneuse. Cela dit, sans rancune, Agatha, je t'aime quand même. On ne peut pas être parfaite, et c'est tant mieux, la perfection, c'est ennuyeux.
Rassurez-vous, je ne suis pas en mode grognon, et les articles suivants seront plus enthousiastes.
Mademoiselle Potiron
Passager pour Francfort (Passenger to Frankfurt), par Agatha CHRISTIE, Le Masque, 320 pages, 5,20 euros
Encore une déception. Et des plus cruelles : Agatha m'a déçue ! Aaaarrrrgggghhhh !
Passager pour Francfort, présenté comme un roman d'espionnage, n'a rien à voir avec les romans d'espionnage publiés dans la jeunesse de la grande dame, qui étaient vifs et enjoués, et qu'importe si les rebondissements n'étaient pas toujours crédibles, au moins on s'y amusait follement. Là, on s'ennuie. Oh, bien sûr, c'est charmant, comme toujours, mais d'un charme poussiéreux qui vous arrache des bâillements...
Le personnage principal, sir Stafford Nye, dont on nous répète à longueur de page qu'il n'est pas sérieux, trop fantasque et imprévisible, n'est qu'un vieux garçon qui prend le prétexte de sa profession de diplomate pour voyager. Lors d'une escale imprévue à Francfort, pour cause de brouillard sur l'Europe, une jeune fille lui propose de le droguer et de lui prendre son passeport et son grand manteau de voyage pour rentrer à Londres. Une question de vie ou de mort, quoi. Ce benêt de Staffy accepte et la fille en question (la femme à barbe?) rentre donc à Londres sous l'identité du gentleman.
Pour avoir l'explication du comment, il faudra se traîner en réunion de l'ambassadeur, en rencontre avec génie du mal et en réunion de conspirateurs mondiaux. Oui, parce que la jeunesse, menée par des néo-nazis, prend le pouvoir dans le monde (Agatha complexée par Mai 68? Sans doute).
Bref, dans ce roman, on se contente de dîner entre gens de la haute et de parler, parler, parler et encore parler (à l'ambassade, dans un château de Bavière, à cheval, aux conférences intergouvernementales). Il ne se passe strictement rien.
Et la fameuse femme à barbe à l'identité mystérieuse !... C'est qu'Agatha insiste lourdement sur l'aura de mystère de la belle inconnue. Mouais. Je ne sais pas vous, mais moi, quand on me rabâche que la demoiselle est mystérieuse, je la trouve ipso facto aussi intéressante qu'un plat de nouille trop cuites. On croirait qu'on veut nous la vendre.
Et je ne suis pas preneuse. Cela dit, sans rancune, Agatha, je t'aime quand même. On ne peut pas être parfaite, et c'est tant mieux, la perfection, c'est ennuyeux.
Rassurez-vous, je ne suis pas en mode grognon, et les articles suivants seront plus enthousiastes.
Mademoiselle Potiron
Passager pour Francfort (Passenger to Frankfurt), par Agatha CHRISTIE, Le Masque, 320 pages, 5,20 euros
Henning Mankell, Meurtriers sans visage
Chers Amis du Potager,
C'était la première fois que je rencontrais le célébrissime commissaire Wallander, attirée par sa réputation Kenneth Branaghienne, et les conseils de mon libraire préféré, qui m'a déniché le premier volume de cette série.
Le pitch ? Voilà la 4e de couv' :
"Dans une ferme isolée de Suède, un couple de paysans retraités est sauvagement assassiné. Avant de mourir, la vieille femme murmure un mot : "étranger". Il n'en faut pas plus pour provoquer une vague de violence contre les demandeurs d'asile de la région. Le Commissaire Wallander va devoir agir vite, sans tomber dans le piège de la xénophobie ambiante qui brouille les pistes..."
D'actualité, n'est-ce pas ?
Malheureusement, cette rencontre ne sera sans doute qu'une rencontre d'un soir. J'ai été déçue. Oh, très légèrement, mais cela suffit à me faire hésiter à poursuivre cette série.
Soyons honnête : l'intrigue est très bien construire, l'écriture agréable, avec un faux air de rapport de police horodaté, et émaillée de tous les petits détails qui rendent le récit crédible. Mais je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, à la différence des excellents romans de Sjöwall et Walhöö (cités par Mankell d'ailleurs), où règne pourtant le train-train policier et où les enquêtes sont parfois laborieuses, mais qui m'ont captivées de bout en bout.
Je pense donc me tourner vers d'autres auteurs de ma PAL (qui n'en manque pas), en attendant peut-être de prendre un autre rendez-vous à Ystad.
Mademoiselle Potiron
Meurtriers sans visage (Mördare utan ansikte), par Henning MANKELL, Points, 386 pages, 7,50 euros
Meurtriers sans visage (Mördare utan ansikte), par Henning MANKELL, Points, 386 pages, 7,50 euros
Kaori Endo, Japon cuisine intime et gourmande
Chers Amis du Potager,
J'ai un aveu à vous faire. En plus de la lecture, qui me prend pas mal de temps, en bonne LCA que je suis, j'aime aussi beaucoup faire la cuisine. Et comme ma deuxième grande passion est le Japon, j'adore la cuisine japonaise. Je la pratique à mon très modeste niveau, mais avec plaisir.
Kaori Endo est une jeune Japonaise, qui vit depuis longtemps à Paris et a su adapter les recettes de son pays natal avec les ingrédients facilement disponibles en France, dans l'excellent "Une Japonaise à Paris" (édité chez Minerva).
Dans ce nouvel opus, Kaori revient aux recettes traditionnelles, très simples pour certaines, mais toujours goûteuses, que sa Maman lui a apprises à aimer.
Décliné en quatre parties (cuisine de tous les jours, plats de saison, plats de fête et souvenirs d'enfance), cet ouvrage décrit des recettes abordables, délicieusement illustrées par les photographies d'Iris Sullivan (désolée pour l'absence de photo de couverture, mais le site des éditions de la Martinière n'est pas prêteur, ou alors je ne suis pas assez geek...) et surtout agrémentées de conseils judicieux de la mère de Kaori, Kiyoko.
Un régal.
Bon, c'est pas tout ça, mais il faut que j'aille faire cuire mon riz, moi...
Mademoiselle Potion
Japon, cuisine intime et gourmande, par Kaori ENDO, éditions de la Martinière, 191 pages, 29,90 euros.
J'ai un aveu à vous faire. En plus de la lecture, qui me prend pas mal de temps, en bonne LCA que je suis, j'aime aussi beaucoup faire la cuisine. Et comme ma deuxième grande passion est le Japon, j'adore la cuisine japonaise. Je la pratique à mon très modeste niveau, mais avec plaisir.
Kaori Endo est une jeune Japonaise, qui vit depuis longtemps à Paris et a su adapter les recettes de son pays natal avec les ingrédients facilement disponibles en France, dans l'excellent "Une Japonaise à Paris" (édité chez Minerva).
Dans ce nouvel opus, Kaori revient aux recettes traditionnelles, très simples pour certaines, mais toujours goûteuses, que sa Maman lui a apprises à aimer.
Décliné en quatre parties (cuisine de tous les jours, plats de saison, plats de fête et souvenirs d'enfance), cet ouvrage décrit des recettes abordables, délicieusement illustrées par les photographies d'Iris Sullivan (désolée pour l'absence de photo de couverture, mais le site des éditions de la Martinière n'est pas prêteur, ou alors je ne suis pas assez geek...) et surtout agrémentées de conseils judicieux de la mère de Kaori, Kiyoko.
Un régal.
Bon, c'est pas tout ça, mais il faut que j'aille faire cuire mon riz, moi...
Mademoiselle Potion
Japon, cuisine intime et gourmande, par Kaori ENDO, éditions de la Martinière, 191 pages, 29,90 euros.
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